Quand Sarah Trouche, artiste plasticienne, m’a contacté pour réaliser une pièce pour son exposition, j’ai été envahi par une immense variété de sentiments. De l’excitation de cette collaboration à l’angoisse de la réalisation, de l’interrogation à l’envie, je pense avoir parcouru tout le panel des sentiments humains, excepté un : la tristesse.
Le cadre de l’exposition m’intéressait également beaucoup tellement il est atypique. Pensez donc, un centre d’art dans un lycée agricole, en plein milieu des champs, un projet autour de la lune et une artiste qui déborde d’idées ! Que fallait il de plus pour me décider ?

Je ne connaissais ni Sarah ni son travail, et pourtant la connexion s’est faite immédiatement, dès le premier coup de fil. Il faut dire que contre toute attente son univers me parle beaucoup tant il est proche du mien. Il faudra cependant beaucoup d’allers-retours pour affiner ce projet avant de passer à la réalisation.

Cette expérience me laisse avec un sentiment partagé.
Tout d’abord je suis vraiment content d’avoir pu aller au bout de ce projet car ce n’était vraiment pas gagné. Les contraintes techniques et budgétaires étaient assez fortes et j’ai du déployer pas mal de créativité pour arriver à ce résultat, qui pourtant parait si simple une fois terminé ! Il faut dire qu’une partie de la pièce n’est pas visible, il faut s’approcher, chercher, et c’est ce qui lui donne tout son charme et tout son sens.
Au final même si on est dans un travail du cuir, c’est un travail de la matière très différent de ce dont j’ai l’habitude, plus… simple. Et c’est un peu frustrant.
C’était en tout cas l’occasion de sortir de ma zone de confort, comme j’aime le faire, et de constater que oui, le cuir peut aussi être utilisé dans les arts plastiques. Décidément cette matière ne cesse de me surprendre ! Et relier le cuir et les arts plastiques est une expérience que je renouvellerai avec plaisir, pour explorer encore d’autres possibilités offertes par cette matière.
Pour finir, le mieux est encore d’aller voir l’exposition car elle vaut vraiment le détour, alors foncez à RurArt et découvrez (ou redécouvrez), le travail de Sarah Trouche et les secrets de cette pièce réalisée en cuir.
Avec la conscience qu’elle ne peut poursuivre sur le chemin des Vivants, elle prend la décision de le quitter.